Le groupe local Europe Écologie Les Verts de Brest, membre du CIAN29, soutient le contre-sommet Défense et sécurité organisé du 8 au 13 janvier et appelle à participer aux différentes actions, dont une manifestation joyeuse le 9 janvier Place de la Liberté à 14h.
Les 12, 13 et 14 janvier 2022 les 27 ministres de la défense et 27 ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) tiendront un sommet à Brest (France) sur les questions de la défense et de la sécurité.
Du 8 au 13 janvier, un « contre-sommet » est organisé à l’appel de différentes organisations, notamment le Mouvement de la paix et le Collectif Finistère pour l’Interdiction des Armes Nucléaires (CIAN 29 – qui regroupe une quinzaine d’associations, syndicats collectifs, etc).
En tant que Brestoises et Brestois, vivant à proximité de l’arsenal nucléaire situé de l’autre côté de la rade de Brest, nous avons un devoir particulier de rappeler que :
- A l’instar des armes chimiques et biologiques qui sont interdites, les armes nucléaires constituent un danger de destruction de l’humanité et de l’environnement.
- Le dérèglement climatique est un facteur de risque aggravant, susceptible de favoriser une multiplication des conflits mondiaux liés à la rareté des ressources, dans des zones où des puissances nucléaires sont en tension déjà. Quelle assurance avons-nous sur l’entretien et le contrôle de ces armes dont l’usage à un point du monde impacte la planète entière ?
- Alors que les conséquences seraient catastrophiques en cas de détonation intentionnelle ou accidentelle, le sujet de la sécurité nucléaire échappe très largement au débat démocratique.
- Les irradiés de l’Ile Longue en Finistère ont lourdement payé, au prix de leur santé, le tribut de l’absence de précaution sur leurs conditions de travail. Une réalité que l’Etat ne reconnait toujours pas à ce jour, ce qui n’est pas propice à la confiance.
La stratégie de dissuasion nucléaire doit être questionnée sans cesse, à l’aune de l’ambition européenne pour la Paix et ne pas rester hors de portée de la démocratie. La force de frappe nucléaire, réservée à 5 grandes puissances, sert exclusivement de levier de négociations internationales. Ne pourrait-on pas s’en passer ? Ces milliards ne pourraient-ils pas être injectés dans nos services publics, au premier rang desquels l’hôpital et l’école aujourd’hui en grande souffrance, et dans notre effort pour le climat ?