Soutien au collectif « Stoppons l’extension d’Avel-Vor »

La Bretagne est la première région productrice de porcs avec plus de 50 % de la production nationale.

Cela ne s’est pas fait sans dégâts sur l’environnement naturel et la santé publique.

Avec la densification de l’élevage s’est vite posée la question du traitement des rejets avec l’élévation du taux de nitrate dans l’eau et ses conséquences en cascade : présence massive d’algues vertes sur les plages à leur tour fermées à la baignade car devenues insalubres.

Malgré ce contexte insupportable, le préfet a annoncé la régularisation, à posteriori, d’une nouvelle extension (trois précédentes l’ont déjà été en 2008, 2013, 2016 !) d’une porcherie industrielle de 11 730 animaux équivalents (jusqu’à 27 000 porcs charcutiers par an) à Landunvez (Finistère), soit 4 000 porcs par km² de surface agricole utile ou 8 cochons par habitant ! Et ce alors même que la justice administrative avait annulé l’arrêté de la nouvelle extension en première instance et en appel, en 2019 et 2021 !

EELV Brest apporte son soutien à l’action du collectif « Stoppons l’extension d’Avel-Vor » (Eau et Rivières de Bretagne, Avenir et environnement en pays d’Iroise (AEPI) et Protection et promotion de la côte des Légendes (APPCL) qui tente de s’opposer à  cette overdose de cochons (rassemblements, actions en justice administrative et pénale, plainte contre X «pour mise en danger de la vie d’autrui »).

EELV Brest dénonce l’attitude du député Didier Le Gac de la circonscription Brest rural macroniste de la première heure, qui s’en prend régulièrement aux associations citoyennes et se fait le porte-parole et le grand défenseur du modèle d’élevage intensif breton. C’est le même qui, en compagnie du très droitier élu Les Républicains, Marc Le Fur, demandait des sanctions renforcées contre les militants des  associations anti-élevage intensif, la fin des avantages fiscaux pour les donateurs à ces associations  et l’ouverture d’une Commission d’Enquête parlementaire les visant !

Enfin EELV Brest dénonce la fuite en avant de ceux qui poussent à la poursuite du modèle d’élevage intensif breton, qui a transformé certaines fermes en usines d’import/export, produisant de plus en plus et en vendant chaque fois moins cher, un modèle pourtant à bout de souffle et dont la faillite en termes environnementaux, sanitaires, sociaux, et même économiques n’est plus à démontrer.

C’est bien un changement véritable de modèle qui est nécessaire pour mettre fin à prédation des terres ici et là bas, comme au Brésil d’où vient l ‘essentiel du soja consommé par les cochons bretons, la prise en otage de la biodiversité, des écosystèmes et de la santé publique.

Le temps d’un élevage local, paysan, respectueux de la biodiversité et de la population doit venir d’urgence en Bretagne et partout dans le monde.