Qualité de l’air : il faut agir, notre santé est en jeu

Les conséquences sanitaires de la Covid-19 préoccupent nos élu·e·s et nos concitoyen·ne·s. Elles ne doivent pas occulter d’autres atteintes à la santé publique, notamment celles liées à la pollution de l’air, qui provoque chaque année davantage de décès que ne le fera la Covid-19 en 2020.

Une qualité de l’air dégradée malgré le confinement

Comme l’indique le tout récent rapport de l’Agence européenne de l’environnement, en France,  trois citadin·e·s sur quatre sont exposé·e·s à des niveaux de pollution supérieurs au seuil défini par l’OMS. Les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone entraînent chaque année près de 60 000 décès prématurés, soit près de 750 000 années de vie perdues au total.

Il est bon de rappeler que lors du premier confinement, la qualité de l’air mesurée par Airbreizh – l’organisme habilité à mesurer les concentrations de particules dans l’air que nous respirons -, a été médiocre pendant onze jours malgré la baisse de 80 % de la circulation automobile, une activité économique réduite, et l’absence de chauffage dans les habitations vu les températures observées à cette époque.

Ce sont, principalement, les épandages agricoles, responsables de 97 % des émissions d’ammoniac, qui avaient provoqué cette détérioration. Les pics de pollution ne sont pas les seuls responsables, ils aggravent la situation. C’est l’accumulation de particules tout au long de l’année qui est nocive. Or, le niveau de pollution de l’air le plus fréquent est 4 sur une échelle de 1 à 10.

L’appel à l’action de EELV Bretagne

EELV Bretagne appelle les pouvoirs publics :

  • à renforcer les réseaux de surveillance de la qualité de l’air en Bretagne (Air Breizh, réseaux citoyens) ;
  • à mieux informer la population sur l’ampleur de la pollution ;
  • à réduire la circulation automobile à l’intérieur et aux abords des villes ;
  • à changer de modèle agricole en tournant le dos aux élevages industriels et à la monoculture qui, de plus, détruit la biodiversité dont nous avons tant besoin.

Claire Herlic Porte-parole EELV Bretagne