One ocean summit : où comment verdir le candidat Macron

Du 09 au 11 février 2022, le Président de la République va présider, à Brest, le One Ocean Summit. EELV Brest dénonce une manoeuvre politique de verdissement du candidat Macron cachant en réalité un plan d’exploitation massive des fonds marins.


Une annonce en trompe l’oeil
A cette occasion, des annonces seront faites et notamment la création d’une nouvelle Aire Marine Protégée dans les terres australes et antarctiques françaises.  Cette annonce masque la réalité des AMP (Aires Maritimes Protégées) car la France, qui dispose du second territoire maritime au monde, ne se donne pas les moyens d’assurer la préservation de sa biodiversité et la protection de ses écosystèmes marins.Le contraste est saisissant au regard des millards investis pour son exploitations prédactrice.


Une exploitation des fonds marins planifiée
La croissance bleue la voilà : la transformation de fonds sous-marins, restés inexplorés et intacts, en des sites miniers permettant une extraction massive des nodules polymétalliques contenant des métaux très recherchés  manganèse, cuivre, nickel et cobalt…  Ces centaines de milliards de tonnes de minerai sont devenues l’enjeu d’une intense compétition scientifique et économique internationale. 
Alors que ce sommet devrait être une mobilisation mondiale pour la préservation urgente des océans et de leurs écosystèmes, le Président Macron en fait une étape dans sa stratégie d’exploitation :

  • Sa première étape fut une note gouvernementale publiée le 5 mai 2021, détaillant la mobilisation des moyens publics, scientifique et financiers pour préparer l’exploitation.
  • Sa deuxième a été de glisser dans le Plan de Relance (censé lutter contre les effets du COVID), une enveloppe dédiée aux investissements pour cette exploitation.
  • Enfin, en septembre 2021, la France refusait de signer la résolution de l’UICN (union international pour la conservation de la nature) pour un moratoire sur l’exploitation des fonds marins.

Face aux seuls intérêts des grands groupes industriels, les écologistes plaident pour une co-gouvernance partagée entre les professionnels, les ONG, les scientifiques de la mer (nombreux à Brest) et les services publics compétents.  Il est fondamental de sanctuariser la haute mer et les fonds marins avant qu’une exploitation intensive et sauvage ait des conséquences irréversibles sur la biodiversité des écosystèmes et l’humanité qui en dépend.
EELV Brest s’associe aux initiatives visant à faire entendre cette autre parole que celle ambigüe voire hypocrite du gouvernement et du président/candidat Macron en mal de verdissement, notamment au Rassemblement public contre le déni océanique/Don’t look down –  organisé par Greenpeace et association Pleine mer (petite pêche) le vendredi 11 février.